LES INTERACTIONS SOCIALES
La psychoéducatrice Audrey Duquette nous donne des stratégies pour pouvoir mieux interagir avec notre enfant atteint d’un trouble du spectre de l’autisme.
Comment entrer dans ses jeux et connaître ses intérêts ?
Et comment l’aider à pouvoir entrer en relation avec les autres ?
( Vidéo du CHU Sainte Justine)
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L’altération des interactions sociales réciproques est une des branches de la triade classique caractéristique d’un trouble du spectre autistique.
Une personne avec autisme a du mal à comprendre les émotions et l’implicite véhiculés dans les messages lors des conversations.
A cela s’ajoute une faible théorie de l’esprit, processus cognitif permettant d’attribuer un état mental à soi-même et à autrui.
Normalement les enfants apprennent spontanément et grâce à leur intuition les codes sociaux.
Ce n est pas le cas pour les individus avec autisme.
Pour eux, « les compétences sociales les plus altérées touchent la communication interpersonnelle, l’évaluation des réactions affectives d’autrui, l’expression de ses propres sentiments.
Ces particularités sociales peuvent être l’expression d’une impuissance à décoder correctement et à comprendre le sens des comportements sociaux pour y réagir de manière adéquate.
En effet, pour comprendre et initier des interactions sociales, il faut pouvoir ajouter des significations aux simples perceptions, pour dépasser l’information brute et l’interpréter. Or, les règles sociales et les codes culturels dépendent du contexte et ne peuvent être fixés en une formule absolue, apprise une fois pour toutes.
C’est pourquoi toutes les nuances subtiles exprimées par le regard, les gestes, les mimiques, les postures au cours des interactions, posent de grands problèmes aux personnes autistes car ce sont des codes complexes, flexibles, implicites, imprévisibles et donc impossible à expliquer littéralement et de façon systématique et immuable.
En l’absence de cette faculté, il semble que l’enfant autiste ne puisse pas suivre ce qui se passe au cours de l’interaction, n’ayant pas spontanément retenu les règles sociales implicites que tout enfant intègre naturellement au cours du développement et affine au fur et à mesure des rencontres et de ses expériences.
Si l’intuition fait défaut dans le développement des habiletés sociales d’une personne avec autisme, cette dernière peut utiliser ses facultés cognitives pour compenser cette lacune. « Il peut y avoir deux manières d’acquérir une compétence : suivre son intuition ou apprendre.
Les enfants et adultes Asperger ont besoin d’une formation pour certaines compétences sociales.
Magali COUDON Psychologue Autisme Aveyron
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